Paliatif…

Paliatif…

Ce n'est un secret pour personne, outre les comédies romantiques, les nouvelles que j'écris sont un mervieilleux soin paliatif, afin d'endiguer mon manque d'amour.
Je viens de m'apercevoir, étant en pleine rédaction, que je faisais dire à Barbara, l'héroïne de ma nouvelle, toutes les choses que j'aimerais que l'on me dise.
Je narre la manière dont elle perçoit Marc, car j'aimerais tellement être envisagé de la sorte, un jeune homme handicapé avec des atouts qui lui sont propres, même si lui croit en être totalement dépourvus.
Je reprends des détails de l'époque où j'étais avec Carole, en effet les moments vécus avec elle sont les plus intenses que j'ai vécus, jusqu'à maintenant.
Ces derniers ont une saveur unique, car à cette période, tout était nouveau pour moi. Je suis heureux d'avoir vécu ça avec elle!
Je fus même étonné lorsqu'elle m'a dit, au téléphone, qu'elle avait eu une pensée pour moi le 25 novembre (date anniversaire de mon accident).
C'est quelque chose qui me dépasse, je n'arrive pas comprendre que quelqu'un pense à moi, et ce quelle qu'en soit la façon (ça n'est en aucun cas de la fausse modestie).
J'ai fait de Barbara une mère célibataire, avec une fille dont le nom est très proche de celui de la fille de Carole.
De plus, les instants passés avec elle sont les seuls qui m'aient marqués à ce point. Si j'étais un cheval, je serais marqué au fer rouge.
Bref, tout cela pour vous dire que je me sens si bien quand j'écris, et à l'inverse des comédies que je visionne, je ne me plaindrai jamais que ça n'est pas assez romantique, car je suis le scénariste, en clair je suis Dieu le père, et c'est jouissif (on fait vec ce qu'on a...).
Vous devriez me féliciter, car réussir à prendre autant de plaisir avec, somme toute, peu de choses est une vraie performance.

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