Le sujet que je vais aborder, à défaut de pouvoir aborder autre chose, est extrêmement subversif puisqu'il s'agit du sexe.
Rassurez-vous, nul besoin d'envoyer les enfants dans leur chambre, car de termes inadéquats pour vos chèrs bambins il n'y aura point.
Même si cela me manque vraiment beaucoup, le sexe me terrorise également!
Je me suis très souvent (euphémisme!) fait des plans concernants un eventuel rendez-vous coquin, et il ne se passait rien compte tenu de mes probables médiocres performances
Hormis l'extrême tendresse que je suis certain de pouvoir apporter, il faudrait que la jeune femme soit hyper tolérante et compréhensive ou déjà très amoureuse pour se satisfaire de ce que je pourrais lui apporter d'un point de vue purement sexuel. Près de huit huit années d'abstinence, c'est un embargo caractérisé!
Bien entendu, cela ne durerait pas éternellement, mais quand même, le temps de retrouver une activité sexuelle régulière.
Quelles solutions ai-je?
Recourir à une simple péripatéticienne trouvée au coin d'un grand boulevard? Hors de question!
Je n'aurais guère confiance en son hygiène, l'acte ne durerait pas plus de cinq minutes, et elles sont bien trop vulgaires à mon goût, mais loin de moi l'idée de critiquer.
Il n'y a pas de sots métiers et ça rend bien service, celles qui le font de leur plein "gré".
Autre solution, m'octroyer les services d'une escort-girl. Si là, l'hygiène, les manières, les tenues, ainsi que la plastique sont de tout premier ordre, les tarifs sont, quant à eux, largement prohibitifs.
Je ne pense m'alouer les faveurs des sus-nommées que dans une trentaine d'années, lorsque je serais vieux et moche! (en plus d'être handicapé, vous n'imaginez pas le calvaire que j'endure, priez pour le salut de mon âme...Allez quoi, un peu de compassion, et d'humanité, diantre!).
Bref...
La solution la plus probable, l'attente, mais combien de temps encore, zut!
Celles et ceux qui lisent ce papier doivent se demander à quoi je ressemble. Pas à Quasimodo, mais pas loin.
Pour vous situer, je suis à mi-chemin entre Brad Pitt et ce cher bossu.
J'y pense, plus proche duquel??!
Redevenons sérieux.
Bien qu'impatient, je suis fort craintif.
Je ne veux absolument pas, sachant que j'ai été pitoyable, lire dans le regard de ma partenaire du moment la déception non-exprimée de la fille frustrée au dernier degré, mais qui ne veut pas blesser.
Je crois que c'est encore pire que de s'entendre dire franchement,
"t'as été nullissime mon pauvre..."
Quelle situation est la pire, de savoir la qualité de notre prestation, et de la lire claiement dans le regard de l'autre, ou se prendre les réflexions, même courtoises, en plein dans son égo?
Je ne préfère pas savoir!
D'un côté, j'ai le beau rôle, je n'aurai à faire face à aucune de ces deux situations, et vous savez pourquoi?
Exactement!!
Parce que je suis un cran au-dessus du lot (ou en dessous, ça dépend de quel point de vue on se place.).
Merci pour l'attention et sortez couverts! (on ne le dira jamais assez!)