Rien ne vaut le réel!

Rien ne vaut le réel!

Je savais depuis fort longtemps que la vraie vie n'est pas celle dans laquelle on reste enchainé à son ordinateur toute la sainte journée. Là, après quelques jours passés en thalassothérapie, endroit où j'ai cotoyé un tas de gens, ça a fini de me convaincre.
J'ai aussi vu que je pouvais être apprécié, même avec mon fauteuil, et tous mes troubles.
Dans la vie réelle, on ne peut se cacher derrière un écran.
Ce fut, probablement, la seule et unique fois où je me suis trouvé attrayant, voire séduisant, depuis mon accident.
J'ai discuté avec bon nombre de femmes, il y en a une avec qui le courant est super bien passé, Laure.
Elle m'a demandé, si j'avais Facebook, et moi, n'ayant plus de repères sur les codes en vigueur dans un échange homme/femme, je me suis perdu à lui expliquer que j'avais pris un pseudo, afin de ne pas être importuné.
J'ai donc manqué cette opportunité.
Heureusement pour moi, un masseur, l'après midi suivant cet épisode m'a reparlé de la conversation.
Je lui ai confié être "dégouté", car ne lui ayant pas donné mes coordonnées.
Celui-ci, n'étant pas censé le dire, m'a avouer que Laure avait un soin dans une pièce à côté, et m'a proposé de lui remettre un papier avec mon adresse e-mail.
J'étais réellement soulagé!
J'aurais peut-être du accepté lorsqu'il m'a proposé de lui demander de rendre la pareille.
Moi, un peu peureux, je l'avoue, ai préféré qu'il lui remette simplement le papier, sans rien lui demander en retour.
J'étais simplement effrayé de me manger un stop, j'aurais très mal vécu, s'il était sorti de la pièce où elle se trouvait avec la tête désolé, car n'ayant rien en retour.
Finalement j'aurais du accepté, car, au moins, j'aurais été tout de suite fixé...
En même temps, j'ignore la raison pour laquelle je me mets la pression, car c'est elle qui a fait les premiers pas dans ma direction.
Je sortais d'un soin, j'avançais afin d'attendre la session suivante. On s'est souri, cordialement, puis elle a entamé la conversation.
De plus, il y a des indices qui me font penser qu'elle était désireuse de garder le contact, mais mon manque de confiance en moi me fait tout le temps dire, "peut-être que tu as rêvé...".
Nous sommes lundi, il est 0h39, depuis que je suis rentré samedi en début de soirée, je n'arrête pas de me repasser le déroulement dans ma tête, en me demandant, si j'ai fais ce qu'il fallait.
Je me dis que les choses sont faites, on verra bien, si elle me contacte.
On a passé plus d'une heure à échanger, et quand je suis parti, jusqu'à ce que les portes de l'asenceur se soient entièrement fermées, elle m'a fait des signes de la main, accompagnés de larges sourires.
Bref, j'arrête là, mais j'avais besoin de le partager...
Au plaisir...

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