Semaine de la langue française

Semaine de la langue française

Oyez, Oyez braves gens,

Je ne puis passer cette semaine en faisant l'impasse sur mon plus noble amour, qui est aussi le plus fidèle, la langue de Molière.
Et peu importe s'il m'arrive de lui faire des infidélités avec la langue de Shakespeare, elle reste, et restera, mon dialecte favori.
Qu'entends-je, dialecte?!!!! Offense, sacrilège, blasphème, car nommer la langue française ainsi reviendrait à, pour vous donner un ordre d'idée, qualifier la dernière formule 1 évolution 2008 de vulgaire caddy de supermarché! 
Alors, là, NON! 
La langue française est suffisamment riche, et fournie en adjectifs de toute sorte pour ne pas l'insulter de cette façon.
Reprenez-vous jeune homme, ou j'en informe les autorités compétentes!

Que dire sur elle, hormis qu'elle m'apporte tout un tas de choses extraordinaires!
Je ne peux que me prosterner devant sa profondeur lexicale, et je l'adore, mais attention pas dans le sens aimer à n'en plus pouvoir, plutôt dans le sens premier comme adorer une divinité, lui vouer un véritable culte.
J'apprends régulièrement de nouveaux mots et je suis aux anges, je la découvre à chaque fois un peu plus telle une beauté qui s'effeuillerait lentement, tout doucement...
Je me dois aussi de lui dire un grand merci, car elle me permait, en étoffant mon vocabulaire, de progresser en anglais.
Ainsi pour des traductions de mots, avant je voyais la notion développée par ceux-ci, maintenant j'ai un véritable équivalent dans ma langue maternelle.
Julien, attention! Tu t'éloignes encore du sujet.
Que néni cher ami, je colle, telle la super glu, à mon sujet.
Et je ne suis en aucun cas sujet à des dérives quelles qu'elles soient lorsque je parle d'elle.
La monarchie étant révolue depuis fort longtemps, par conséquent je ne suis le sujet de personne, même si j'adorerais être sujet au mal d'amour.
Etre enfin le mâle d'amour d'une demoiselle, d'ailleurs elle peut même être seule, elles ne sont pas obligées d'être deux-moiselles.
Pauvre de moi, je ne suis qu'un damoiseau, c'est certainement pour ça que mes idées s'envolent à tire d'ailes.
Problème majeur pour moi, j'aimerais tant que mes idées s'envolent à tire d'Elle!
Mais, après tout, je ne suis peut-être plus très loin d'Elle, car je me nomme Julien et le J, que je sache, n'est pas si loin du L...

Réalisez-vous maintenant comme il est délicieux de virvolter à l'aide de ces mots, de jouer avec eux, sans jamais se jouer d'eux, en se renvoyant la balle comme au tennis?
Pour s'adonner à ce sport, il faut au minimum être deux, comme pour faire un double, j'aurai irrémédiablement besoin d'eux.
Il en va de même si je tiens à faire un gâteau, afin de se restaurer après un si gros effort, et dans pareil cas j'aurai aussi besoin d'oeufs.
Cela pourrait d'ailleurs être marrant de voir des oeufs tenir une raquette.
A défaut de pouvoir me restaurer de délicieuses victuailles, je m'en vais restaurer un état d'esprit bien plus sain, même si, vous ne le savez que trop bien, je suis loin d'être un saint.
Il y eût pourtant, de nombreuses fois où j'aurais aimé être un sein...

Je tire ma révérence, en espérant que vous ayez eu un minimum de plaisir à me lire.
(Ok, la devise européenne est l'Euro et l'ancienne monnaie italienne n'a plus cours...)

Et désolé, je ne sais pas non plus faire court...

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