Why this blog?

Why this blog?
Avant d'avoir mon propre site, j'ai débuté comme beaucoup par un blog, c'est la raison du titre.

Je vais tacher, à travers les lignes qui vont suivre, de vous faire partager les raisons qui m'ont poussées à créer ce blog.
Moi même, je m'y perds un peu parfois.
Tout d'abord, ce fut le moyen le plus pertinent, dicté par la volonté d'endiguer mon malêtre récurrent, d'entamer ce que je nomme "ma thérapie par l'écriture".
Oui, pendant très longtemps, je fus mal dans ma peau.
J'avais toutes les peines du monde à accepter ce nouveau moi qui était tellement différent, diminué, et mésestimé.
J'avais également beaucoup de mal à me situer dans cette société dans laquelle la différence est on ne peut plus mal vue.
Cela m'a fait tellement de peine de ne plus être envisager que comme un handicapé, et trop souvent, comme quelqu'un d'inintéressant.
Même dans le melieu du handicap, il n'était point rare que je sois snobé parce que, certes, j'étais en fauteuil, mais j'avais un handicap supplémentaire, ma voix. J'étais donc encore différent de mes compagnons d'infortunes

C'est particulièrement dur à vivre lorsque vous savez que vous êtes toujours le même à l'intérieur, mais que vous êtes dans un fauteuil et que vous avez une voix d'attardé. A chaque fois, quand je sortais en fauteuil avec mes parents, les gens ne s'adressaient qu'à eux, "il va bien, il me reconnait?". Ils emploient la troisième personne et, ça, c'est encore un peu plus blessant, ils s'adressent à vous, mais toujours indirectement.
Un peu une façon de dire, "je vous vois, mais ce que vous êtes me terrorise, par conséquent je ne m'adresse pas à vous." (On sait jamais, c'est peut-être contagieux?!).
Dommage que l'ouverture d'esprit, elle, ne le soit pas.

Car c'est bien établi, l'inconnu fait peur. Et cette frayeur engendre la plupart du temps des comportements dénués de tout bon sens, voire même idiots.
Mais, là, je suis peut-être un peu sévère, il y a quand même certaines gens qui ne savent vraiment pas quoi dire et qui se sentent, encore, plus mal à l'aise que vous.
Cela dit, n'espérez même pas qu'une demoiselle vous renvoie votre sourire, car pour elle, comme pour toutes les autres que vous croiserez, vous êtes résolument dépourvu du moindre intéret, tout simplement parce que les apparences jouent contre vous. Hé ouais, pas de bol...
Je ne parle même pas de toutes celles qui vous toisent, comme si vous n'étiez même pas autorisé à les regarder et encore moins à leur sourire. Pour ces demoiselles, un sous-homme n'a même pas le droit de poser les yeux sur elles.

Cela m'a longtemps fait bouillir et puis maintenant, comme me le conseille ma mère, je les laisse pour ce qu'elles sont. Cela m'amuse, et me fait même rire.
Et que dire de mon organe qui me complexe toujours beaucoup.
On ne soupçone pas le handicap que c'est d'avoir,en plus, une voix ralentie et très peu audible, même si cette dernière s'est très largement améliorée.
Vous ne pouvez guère interagir pendant une conversation dans laquelle vous êtes plus de deux ou, encore, c'est l'impossibilité d'avoir une discussion dans un endroit bruyant...
Pourtant j'ai des choses à dire, mais étant dans un monde trop agité d'un point de vue sonore pour m'écouter, ou m'entendre, qu'à cela ne tienne, j'ai trouvé le moyen de dire ce que j'ai à dire!
Et ici seuls les mots ont du poids, personne ne vous envisage à travers l'image que vous renvoyez, enfin vous n'êtes pas jugés sur un critère subjectif comme l'apparence, ou votre mélodie vocale.
C'est aussi un formidable outil de partage, car, par ce biais, je puis faire lire aux gens ma vision des choses, mieux, c'est même ma philosophie que je couche ici bas.
Et je pense très honnêtement avoir des choses, non dépourvues d'intérêt, à dire.

Je m'autoproclame donc décorateur de la page blanche bien qu'ayant perdu, presque entièrement, le gout pour, ce qui fut ma passion naguère, le dessin.
Néanmoins, je m'y remets un peu pour honorer une commande de mes parents adorés. Voyez-vous, c'est une question de fierté, car même si je n'ai plus qu'une dextérité manuelle catastrophique, je ne pourrais envisager que mes parents décorent leur intérieur avec un graff qui ne soit pas de moi! Petite paranthèse refermée...
Bref, revenons à notre sujet, mon blog, à travers cet outil, je peux laisser libre cours à mon imagination, à mon romantisme, à mon amour des mots, des belles choses et des belles histoires, à ma passion à la fois pour la langue de Shakespeare, pour le basket NBA, mais aussi, et sourtout, du football NFL ou encore à mes analyses des choses ou notions qui font notre quotidien.
Pour deux de ces domaines j'écris dans cette langue qui est au combien vivante, l'anglais.

Et sincèrement le tenue de ce blog m'a réellement permis de ne pas sombrer, car croyez moi sur parole, c'est relou d'être handicapé, même si je suis le premier à en rire et à rire de moi même, il n'en demeure pas moins que c'est très lourd à porter.
Et, moi, je n'ai pas trop à me plaindre. 
Il est indéniable que l'on ne prend pas assez conscience de la chance que nous avons d'être en bonne santé, mais c'est tout à fait légitime, en effet je vois mal quelqu'un de valide s'exstasier parce qu'il a réussi à s'assoir sans perdre l'équilibre.
L'équilibre, c'est le maître mot de mon traumatisme, car je fus touché au cervelet qui controle toutes les fonctions d'équilibre.
Mais l'équilibre mental, je n'ai point perdu, semblerait-il...
A défaut de pouvoir me mouvoir à ma guise, je virvolte via les mots tel un funembule de l'expression écrite, et non orale, afin d'éradiquer ce mal avec lequel je suis obligé de composer.

Alors peut-être me trouverez-vous habile pour aligner les noms afin de les rendre moins communs, mais sachez que pleins de gens traversent la même chose, mais, que ça soit pire ou moins grave, nous faisons tous preuve d'une force de caractère face à l'adversité que nous sommes à cent lieues de soupçonner!
Je m'estime juste heureux d'être à même de pouvoir mettre des mots sur mes émotions.
Ce que j'aimerais par dessus tout c'est que, l'espace d'une seconde, les gens réalisent que ça n'arrivent pas qu'aux autres.
Autre chose, nous avons déjà traverser bien des épreuves sans avoir, en plus, à subir le poids de votre regard...
Un conseil, à vous les écorchés vifs, ne perdez jamais espoir.
Moi aussi, je fus l'un d'eux, coincé sur un lit à me demander ce qu'allait être ma vie, à avoir une peur bleue, car n'ayant plus aucun repère.
C'est aussi pour cela que j'ai voulu ce blog, pour ne jamais oublier ce que j'ai traversé...

Texte du 12.04.08
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